Conflit | Première Guerre mondiale |
Catégorie | Militaire/ Soldat |
Nom | BUSSON |
Prénom(s) | Joseph |
Date et lieu de naissance | le 11/12/1875 à Lorient (56) |
Date et lieu de décès | le 01/03/1918 à Courey (51) |
Busson (Joseph) Chef de bataillon Chevalier de la Légion d’honneur Croix de guerre avec deux palmes et trois étoiles Officier dans l’ordre du Ouissam El Alaouite Médaille coloniale avec agrafe Maroc 3e Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique 1875-1918 « Chef de corps de toute première valeur, imposant son autorité par l’exemple du devoir qu’il donnait dans tous les actes de sa vie. Est tombé mortellement frappé à son observatoire d’où il surveillait dans le calme le plus imperturbable le développement de l’attaque ennemie. » Le 15 mars 1918. Né à Lorient (Morbihan), le 11 décembre 1875, de Joseph Busson, ajusteur au port et de Joséphine Le Mestre. Recrutement de Lorient. Matricule 328/208. Classe 1895. Il effectue sa scolarité à l’externat Saint-Louis , situé 7, rue de l’Hôpital à Lorient. Cette école dirigée depuis 1886 par l’abbé Le Clanche inculque aux jeunes garçons une forte éducation religieuse et «une instruction solide conforme aux programmes en vigueur. » Bachelier es-sciences à dix-sept ans et demi, il intègre l’École privée Sainte-Geneviève à Paris et prépare le concours d’entrée à Saint-Cyr. Admis, il fait partie de la 80e promotion de « Tananarive » 1895-1897 et est versé à la sortie de l’École spéciale militaire au 14e régiment d’infanterie. Il commence alors une carrière d’officier rythmée par les affectations bien loin du pays de Lorient et du petit village de Larmor où parfois il s’évade par la pensée à la recherche du temps passé lorsqu’il courait sur la plage avec ses frères. Le 10 juin 1903, il épouse à Elnes dans les Pyrénées-Orientales Berthe Joffre. Mais son bonheur est de courte durée car il perd sa femme le 26 mars 1904, quelques jours après la naissance de leur fille Renée. Cette dernière est confiée à ses grands-parents maternels et le jeune lieutenant est nommé en avril 1908, instructeur à l’École militaire préparatoire de Saint-Hippolyte du Fort dans le Gard. Cette même année, il se remarie à Perpignan, avec la sœur de sa première épouse Marie-Thérèse Joffre . Le couple s’installe dans le Gard avec Renée qui retrouve la chaleur d’un foyer. Hélas, le 22 février 1911, Marie-Thérèse décède d’une pleurésie. Une nouvelle fois, Renée retrouve ses grands-parents mais le décès de son grand-père, François Joffre attriste et perturbe la petite fille. Son père qui projette de partir en Afrique décide de la confier à ses parents qui habitent Lorient. En février 1913, le capitaine Joseph Busson rejoint le 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique et commence une carrière d’officier colonial qui le conduit tout d’abord en Tunisie (mars 1913-mars 1914) puis au Maroc. Depuis plusieurs années, le général Lyautey, résident général de la France au Maroc poursuit avec intelligence une politique de pacification qui fait « merveille ». La déclaration de guerre compromet cette politique car l’Allemagne développe une propagande anti-française et encourage les tribus montagnardes dissidentes à se révolter afin de chasser les envahisseurs chrétiens. Affecté au 2e bataillon d’Afrique dont il commande la section de mitrailleurs, le capitaine Busson se distingue particulièrement lors des combats du Djebel-Tarat (mars 1914) et de Sidi-Amellal (1915) qui assoient l’autorité française. Lors de ces engagements, il recueille une brillante citation : « Services exceptionnels rendus depuis sept mois dans un poste d’avant-garde et pour sa brillante attitude sous le feu au cours des opérations qui ont eu lieu dans la région de M’Rirt de novembre 1914 à mars 1915 .» En novembre 1916, il est affecté sur le front français au 3e bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique et une nouvelle fois, il s’acquitte de sa mission avec efficacité lors de la bataille des Monts de Champagne et de la prise du massif de Moronvilliers : « Appelé à l’improviste à remplir dans une brigade les fonctions d’officier d’état-major a fait preuve des plus brillantes qualités : au cours des attaques exécutées devant Moronvilliers en particulier les 18 et 20 avril 1917 où ses reconnaissances ont procuré au commandement les renseignements les plus précieux. » Nommé commandant du bataillon, le nouveau chevalier de la Légion d’honneur démontre en novembre 1917, ses grandes qualités de commandement : « Commandant d’un quartier soumis à de violents bombardements de tous calibres, a su maintenir dans sa troupe un moral élevé et un magnifique esprit agressif qui lui ont permis de faire échouer piteusement, le 1er novembre 1917, un important coup de main tenté par l’ennemi, infligeant à ce dernier des pertes sensibles. » Il se signale une nouvelle fois en décembre 1917 : « Chef de Corps de grande valeur s’imposant aux gradés et chasseurs de son bataillon par ses hautes qualités morales et militaires. A dirigé personnellement le 1er décembre 1917 un coup de main qu’il avait soigneusement préparé et qui, nous a valu en quelques minutes trois prisonniers, du matériel et des renseignements intéressants, infligeant eu outre, sans en éprouver lui-même, des pertes sérieuses à l’ennemi. » Ce brillant officier est tué à l’ennemi à Courcy (Marne), le 1er mars 1918 à l’âge de 44 ans. Il est inhumé à la nécropole nationale La Ferme de Suippes à Suippes dans la Marne. Carré 14-18 – Tombe n° 2162. Son nom figure sur les plaquettes commémoratives de l’église et de l’institution Saint-Louis à Lorient et sur le livre d’or de l’école Sainte-Geneviève à Versailles dans les Yvelines. Le jeudi 9 février 2012, le conseil municipal de Lorient donne le nom des « Trois-frères-Busson » à une rue de la ville. En effet, deux de ses frères sont tués à l’ennemi. Tout d’abord, Lucien, capitaine au 5e régiment d’infanterie tué à l’ennemi le 14 septembre 1914 dans la Marne, puis Louis, directeur de l’usine à gaz de Sedan, fusillé par l’ennemi le 13 juillet 1916 à Sedan. L d’Or